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AGENCES : UN MOMENT ENGAGE AVEC eko EVENTS

Nicolas Turpin est un pionnier. Le premier à avoir créé, il y a 15 ans, une agence entièrement dévouée à l’éco-responsabilité et toutes les déclinaisons sémantiques qui se sont succédées depuis. Rejoint par Loïc Morvan, il y a huit ans, les associés prônent un événementiel sans déchets, une limitation drastique des émissions de gaz à effet de serre, une prise en compte des aspects sociaux, le comportement irréprochable des équipes de l’agence, eux deux en tête. Aujourd’hui, je me fais l’avocat du diable. Je ne veux pas de rhétorique, j’ai envie d’entendre des vérités. Il paraît que le temps presse.

Pourquoi eko Events ?

A un moment de ma carrière, j’ai été confronté, ou plutôt j’ai pris conscience que le métier s’était engagé dans une impasse. C’est, en tous les cas, comme cela que je l’ai ressenti. On concevait, on produisait, on exploitait les événements et on jetait. On jetait beaucoup. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé eko Events. Au départ, nous étions focalisés sur les émissions de C02. Peu après, nous nous sommes attaqués au zéro déchet (en effet, de la nourriture à la moquette, des éléments de décors éphémères à la signalétique, des bennes entières partaient en direction des incinérateurs). Nous avons songé aux problématiques de circularité, à la manière dont nous pourrions adapter et inventer des processus efficaces à notre activité qui mobilise tant de partenaires, de métiers différents, d’intérêts divergents. Nous voulions faire d’une liste de vocabulaire qui ressemblait, à l’époque, à du greenwashing de haute volée des pratiques du quotidien. Et puis nous avons, au fil du temps, ajouté une nouvelle jambe à notre démarche pour sortir du 100% environnemental avec une approche plus sociale. Aujourd’hui, même si nous sommes certifiés ISO 20121 depuis 7 ans, nous cherchons constamment à améliorer nos pratiques et nos méthodes.


Le job d’eko Events, c’est fabriquer des événements ou s’occuper de l’environnement ?

Notre métier c’est de concevoir des opérations de communications live, de provoquer l’engagement des publics. Mais nous avons intégré une dimension RSE qui va au-delà de la citoyenneté. Comme une espèce d’obligation morale. De plus en plus d’entreprises sont engagées dans cette démarche, nous pouvons les accompagner et leur faire prendre conscience qu’il est nécessaire, aujourd’hui, de concilier le discours avec les actes. Dans notre domaine d’expertise, bien évidemment. A terme, il en va de leur survie et de la nôtre à toutes et tous.

Je sais que ce n’est pas une démarche évidente. Les oreilles n’ont pas toutes la même profondeur.

C’est une question d’analyse des situations et d’écoute. Il faut identifier la volonté du ou des donneurs d’ordre pour mettre en œuvre les meilleurs moyens d’agir. Nous sommes là pour nourrir les engagements RSE de nos clients. Par exemple, depuis quelques temps, on parle de marque employeur. Les entreprises ont un énorme travail à effectuer car les jeunes diplômés n’ont plus envie (pas tous) de s’engager pour une entreprise dont ils soupçonnent une absence de cohérence entre leur communication et la réalité de leurs actes. Les jeunes diplômés ont besoin de perspectives, de valeurs auxquelles se raccrocher et pas de bullshit jobs. L’événement est un formidable outil pour résoudre cette équation à plusieurs inconnues.


eko Events communique-t-elle à propos du caractère responsable de ses événements auprès des publics ?

Bien sûr mais cela dépend de la latitude que nous accorde nos clients. Nous décrivons les processus sur des panneaux didactiques, sur le site internet dédié à l’événement, sur des livrets d’accueil, on propose d’en savoir davantage en scannant des QR Codes, lors des discours d’ouverture ou de clôture des plénières, … Les solutions sont nombreuses.


Comment sont ressentis et appréciés ces informations ?

Les publics lors de nos événements sont une esquisse, un panel plus ou moins représentatif de la société. Il y a les personnes qui y sont très sensibles et d’autres personnes moins sensibilisées. Notre volonté est de vulgariser les messages, prouver qu’on est capable de faire du durable et du désirable, de faire évoluer les mentalités.


Les événements écoresponsables, RSE, ou toute autre dénomination que tu choisiras, ont la réputation d’être plus chers. C’est vrai ou c’est une légende urbaine ?

J’ai identifié deux préjugés bien ancrés (qui tendent à s’estomper, je dois l’avouer). Effectivement, certains de nos clients ont l’impression que c’est plus cher, que leur budget va exploser. Mais exploser par rapport à quoi ? Quel est le référent ? eko Events a quinze ans d’existence. Si nous étions 20% plus chers, nous n’existerions plus depuis longtemps. On nous donne un budget, nous composons avec celui-ci. C’est le jeu et cela fait des années que ça dure.

Le second frein, et pas des moindres, c’est de s’entendre dire qu’un événement responsable est plus compliqué à produire et plus difficile en exploite. Nous rassurons tous nos clients et futurs clients : eko Events sait très bien faire. Rien n’est compliqué quand on a 15 ans d’expérience qui ont façonné notre savoir-faire. Je crois que ce qu’il faut prendre en compte, ce sont les bénéfices sur l’image et prendre également en compte les surcoûts que pourraient engendrer des événements peu vertueux.


Tu as l’impression que tout est figé ou que tout est en perpétuel mouvement ?

Rien ne doit être figé. Nous devons avoir une approche empirique de l’éco-conception. Même si nous sommes certifiés, beaucoup de progrès restent à faire. Nous avons l’avantage de l’engagement. De faire notre métier de cette manière par conviction.


Qu’est-ce qui vous inspire chez eko Events ?

Pour être créatif, il faut être bridé. La contrainte est un puissant moteur pour libérer l’imagination. Pour devenir plus efficaces et plus séduisants. L’innovation sociétale anime toute nos réunions de création.

Vous avez des limites ?

Il y a des secteurs avec lesquels nous refusons de travailler : le secteur pétrolier, la chimie, la pharma, l’armement et certaines marques au cas par cas (selon leur posture face au dérèglement climatique). Alors tu pourras m’objecter : « vous travaillez pour Ferrero, Nutella et tous ces produits à base d’huile de palme, je ne comprends pas très bien ». Mais il faut saluer en encourager les efforts engagés par les entreprises. Ferrero travaille dorénavant avec de l’huile de palme durable. Rien n’est parfait et nous en sommes conscients. Sous la pression des consommateurs, les sociétés ont l’obligation de modifier leurs pratiques. Cela prend du temps. Nous devons progresser ensemble.


Tu vois eko Events comment dans 5 ans ?

Nous allons grandir parce que nous avons des convictions et que nous avons le sentiment, la certitude même, de suivre le sens de l’Histoire. Nous avons une vraie légitimité parce que nous avons une expertise de plus de 15 ans. Nous avons également pour ambition de contribuer au changement de mentalité. Nous sommes membres de Lévénement. Nous espérons influencer la politique menée par l’association auprès de nos pairs, mais également nous battre pour en faire une priorité dans sa communication.


Le digital (même si je sais que ça n’a plus vraiment de sens), c’est eko Events ou pas ?

Il y a des avantages. Les entreprises vont faire le tri dans leur stratégie événementielle : passer en digital les réunions mineures qui se déroulent traditionnellement en physique, faire gagner en impact et en sens les grands rendez-vous, les incontournables. En tous les cas, cela va avoir le mérite de réduire de manière significative l’emprunte carbone des services de communication.


La communication événementielle a-t-elle de beaux jours devant elle ?

Le Covid l’a démontré. Mon Dieu que la vie est ennuyante sans événement : du simple dîner, au festival de musique en passant par son team building annuel. Donc oui, l’événement a de beaux jours devant lui. En revanche, notre métier doit évoluer. Être en mesure de se renouveler et inventer des formats plus sobres, avec plus de sens. Nous sommes le creuset des tendances de la société. En revanche, il faut agir vite car le changement climatique n’attendra pas, lui. La société est en attente, il faut frapper fort.


L’enfer, ce n’est pas les autres, alors ? (sourire)

Mais qui a dit ça ?? (sourire aussi).

 

eko EVENTS EN MODE CASUAL


C’est quoi l’endroit préféré dans les locaux de l’agence ?

L’énorme table en bois recyclé. Table de réunion, table pour déjeuner, table pour l’apéro, … on l’adore.


Le container pour le verre est loin de l’agence ? Qui s'occupe d’aller déposer les bouteilles ?

Dans la cour de l’agence. A tout de rôle car on y va souvent : -)


Quel est la compétition la plus excitante à laquelle vous avez répondu pendant la pandémie ?

La fête des 30 ans de l’un de nos clients préférés.


Quelle est celle lors de laquelle vous vous êtes le plus battu pour imposer vos idées ?

Le dernier congrès Biocoop.


Que dites-vous à vos équipes que vous ne devriez pas dire ?

Que les compétitions sont usantes et qu’il faut beaucoup d’énergie pour travailler dans ce métier… au risque de les démotiver.

Est-ce que vous êtes favorable au télétravail pour vous et vos équipes ?

Bien sûr mais dans une certaine limite, organiser un événement nécessite d’échanger entre nous régulièrement et spontanément. Donc il faut alterner le telétravail pour se concentrer sur des sujets de fond et le présentiel en mode commando pour produire.

 

J'AIME TELLEMENT QUE J'EN PARLE A TOUS MES CLIENTS

Mon engagement au sein de l’association Lévénement (association française des agences d’événements) afin de porter les engagements en termes de RSE et rendre la filière plus responsable.


 

La dernière info du moment sur une innovation environnementale ou sociale, sur la dernière conséquence du changement climatique, sur les dernières décisions politiques en termes de développement durable, en France, en Europe ou dans le monde.


 

Ma dernière expérience culinaire, chez Anona, restaurant engagé, étoile verte, et porté par Thibaut Spiwack.

Pour passer quelques minutes avec eko Events, l'événement durable, c'est là :



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